Exemple de croissance organique au sein d’un monde éclaté ? Depuis ses débuts en 2017, Fomies n’a cessé de prendre de l’importance et de l’aisance à un rythme de croisière confondant (1 EP et 3 albums à ce jour). Passant d’un fuzz direct et incisif à un son plus étoffé et fouillé sans ne jamais rien perdre de son authenticité brute, le quintet veveysan pose avec Sudden Lag la plus haute marche de son ascension vers un Eden électrique et sauvage.

Surfant la vague d’une épidémie mondiale qui n’en finissait pas, c’est avec la recette gagnante de son Reversal que le groupe est allé, une nouvelle fois, s’échouer dans une ferme française réhabilitée en studio d’enregistrement. Sainement coupé du monde, Fomies s’est offert toute la liberté et l’expérimentation nécessaires pour produire un quatrième album né de jams fougueuses, d’abus de caféine et de riffs galopants, entérinant définitivement leur volonté de creuser un véritable dédale sonore entre krautrock dansant et fuzz fiévreux.

Et à ses textes allusifs, son groove hargneux, son grain analogique, le groupe rajoute ici l’audace et l’intempérance qui fait la réputation de ses prestations live. Balançant au diable les formats radio et autres tubes élagués en tout genre, Fomies prend le pari de s’épanouir pleinement en se libérant des contraintes et pose, ici plus que jamais, toute son éloquence scénique sur disque. Une folle chevauchée qui, si elle ne changera rien à la donne, aura au moins le sérieux mérite de faire s’ébranler un peu plus les ruines d’un monde sur lesquelles il fait bon danser.

Enregistré au Grand Biolay (France) puis mixé et masterisé par Loïc Gaillard, le disque est également l’oeuvre graphique de l’artiste Nicolas Degaudenzi.

Fondé en 2020, Licking Rainbows présente un rock puissant et subtil à la fois. Combinant riffs acharnés et harmonies vocales planantes, ce power-trio révèle un nouveau son intense à la frontière entre le garage rock et le rock psychédélique. Puisant leurs inspirations dans la musique des années soixante jusqu’à aujourd’hui, Licking Rainbows fait voyager dans un univers authentique où règne la saturation. Sur scène, le groupe se déchaîne et dévoile une énergie sauvage invitant au lâcher-prise. La complicité et le dynamisme surprenant du groupe les accompagnent jusqu’en studio où ils produisent, en moins de trois ans, 2 EP ainsi que 4 singles.

Le groupe zurichois EMZYG a été fondé en 2019 par les musiciennes Gianna Bollinger (25 ans, synthétiseur, chœurs), Seraina Lutta (24 ans, batterie) et Sersha Rafferty (24 ans, guitare rythmique & chant). En 2020, Bianca Speckmann (29 ans, guitare solo, chœurs) et Lara Perez (22 ans, basse, chœurs) ont rejoint EMZYG, formant ainsi un quintet qui a depuis su trouver sa place dans le paysage musical zurichois.

Dans ses créations musicales, le groupe EMZYG explore de nombreux styles et inspirations. À mi-chemin entre le krautrock et le rock psychédélique, on retrouve souvent des influences de pop-rock classique et de rock alternatif dans leurs chansons. Parmi leurs plus grandes sources d’inspiration : Nice Bisquit, Ashinoa, Wolf Alice ou CAN.

EMZYG est la rencontre de diverses impulsions créatives. Au-delà de l’expression musicale et du message porté par les textes, la dimension humaine revêt une importance particulière au sein du groupe, pour qui le contact social et les échanges avec les autres acteurs et actrices du monde de la musique jouent un rôle important, tout particulièrement la scène FLINTA. Dans son travail créatif, EMZYG s’efforce de ne pas suivre les voies conventionnelles afin de développer sa propre identité, hors des sentiers battus.

En 2021, elles ont atteint le top 10 de la Demotape Clinic au M4Music, ce qui leur a ouvert plusieurs opportunités les années suivantes. Elles ont ainsi joué sur la scène principale du Winterthurer Musikfestwochen, au Lauter Festival, en première partie de Fai Baba à la Rote Fabrik, au Palp Festival et au Kleinlaut Festival, et en 2023 en première partie des Black Angels au Poolbar Festival.

Dear Misses ont été fondées en 2017 à Muotathal, en Suisse, et se compose de Fabian Schelbert (chant, guitare), Jonas Marty (chant, guitare), Cornel Betschart (batterie), Remo Betschart (basse) et Belinda Villforth (chant, percussions). Leur genre auto-inventé « Bluesadelic » est composé d’éléments de garage, de blues, de rock et de psychédélisme. Le groupe a sorti jusqu’à présent trois albums studio, un album live, un EP ainsi que de nombreux clips musicaux et a joué de nombreux concerts à travers la Suisse. Plusieurs de leurs chansons ont été diffusées dans des programmes radiophoniques nationaux et internationaux (notamment en Suisse, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande). Leurs disques respirent l’esprit analogique des bandes magnétiques, de l’oxydation et du désordre, leurs concerts en direct débordent de spontanéité. En 2024, on peut s’attendre à un nouvel album du quintette Bluesadelic.

Bercé par le rap depuis son enfance, Lake se met à écrire ses premières rimes en 2014. Fasciné par l’aisance avec laquelle les artistes jouent avec les mots, le rappeur utilise les sonorités actuelles qu’il mêle aux vertus du rap des années 2010. En solo depuis 2021, les quatre projets à son actif font beaucoup parler de lui. Validé et soutenu par des personnes influentes du milieu hip-hop local comme Peterson (fondateur de Mon Lausanne) ou TshiTshi (Programmateur et ancien DJ d’Arma Jackson), il crée sa propre association “Impatient Production” en fin d’année 2022. Sous la forme d’un label indépendant, il collabore maintenant avec cinq autres personnes sur ses futurs projets artistiques.